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La technologie ne sauvera pas les océans - +5°C dans dans 500 ans

Un surfeur regarde les vagues de l'océan Pacifique.
Un surfeur regarde les vagues de l'océan Pacifique. © REUTERS/David Gray
Camille Hazard , Mis à jour le

Des chercheurs allemands ont démontré que la technologie ne pourra pas stopper le changement climatique et que la meilleure façon de le limiter était d’arrêter immédiatement la combustion d'énergies fossiles.

Les tentatives pour sauver le monde du réchauffement climatique en éliminant le dioxyde de carbone (C02) de l'atmosphère tout en continuant de brûler des combustibles fossiles ne pourront pas empêcher les océans de mourir. Tel est le constat qu’ont établi des chercheurs de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique, dans une étude publiée dans la revue Nature Climate Change .

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Leur propos vient anéantir les espoirs de personnalités comme le milliardaire Richard Branson , qui avait promis une récompense de 25 millions de dollars à la première personne qui trouverait une solution technologique pour éliminer les émissions de CO2. En effet, dans l’étude, les scientifiques expliquent que même si une méthode efficace était trouvée pour éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, elle ne pourra pas empêcher le réchauffement océanique à long terme.

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Des changements visibles après des millénaires

Pour ce faire, ils ont calculé qu’il était plausible d’éliminer 90 milliards de tonnes de CO2 par an. Or, cette extraction ne représenterait que la moitié des émissions annuelles causées par les cheminées d’usines et les automobiles, qui s’élèvent à environ 180 milliards de tonnes par an. Selon Sabine Mathesius, en charge de l’étude, «la soustraction d’énormes quantités de CO2 dans l’atmosphère n’aidera pas les grandes profondeurs océaniques», qui sont, pour le moment, hors d’atteinte pour de nombreux siècles».

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Les chercheurs estiment en effet qu’en 2500, la température de la surface des océans aura augmenté de 5°C et ainsi accentuer son taux d’acidité. Cette modification perturberait considérablement la condition des poissons et crustacés, qui détiendront moins d’oxygène.

Mais alors que l'impact du changement climatique sur l’atmosphère est visible en à peine dix ans, celui des profondeurs océaniques ne peut être perçu qu'après des millénaires. Donc, même si les températures atmosphériques étaient restaurées à des niveaux pré-industriels, les océans continueraient d’éprouver les catastrophes écologiques. «Dans les profondeurs, l’écho chimique de la pollution au CO2 de ce siècle résonnera pendant des milliers d’années», a ainsi déclaré le co-auteur de l’étude, Joachim Schellnhuber, avant d’annoncer : «Si nous ne mettons pas en œuvre des mesures de restriction des émissions, nous ne serons pas en mesure de préserver la vie des océans».

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