
La chute est si spectaculaire qu’on croit d’abord à une erreur. Nulle confusion pourtant : au cours des quatre derniers mois de l’année, la couverture mondiale de banquise a accusé un effondrement inédit en plus de trente ans d’observations. En novembre et décembre, un déficit presque constant de plus de 3 millions de kilomètres carrés de glaces de mer a été enregistré par rapport à la moyenne 1981-2010, selon les données du National Snow and Ice Data Center (NSIDC) américain. A s’en tenir à cette moyenne, près de 20 % de la banquise mondiale manquait, fin décembre, à l’appel.
En Arctique, ce sont les fortes températures, relevées en fin d’année, qui contribuent à ralentir l’englacement de l’océan. « Sur la quasi-totalité de l’année, on est très au-dessous de la variabilité naturelle et cela surprend beaucoup de collègues, dit le climatologue Anders Levermann (Potsdam Institute for Climate Impact Research, Allemagne). C’est une situation époustouflante. »
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